En 2025, les nouvelles normes européennes sur les émissions de Co2 imposent des objectifs stricts aux constructeurs automobiles. L’objectif est de réduire l’impact environnemental du secteur. Pour les voitures neuves, la limite moyenne des émissions par constructeur sera abaissée. Des amendes importantes sont prévues pour les seuils non respectés. Ces pénalités, qui peuvent se chiffrer en millions d’euros, sont un levier économique puissant pour accélérer la transition écologique. Cela pousse les marques à produire des véhicules électriques mais encore faut-il que les consommateurs soient au rendez-vous.
Ces contraintes modifient en profondeur la stratégie des entreprises. La voiture électrique, qui représentait environ 15 % des ventes en Europe en 2023, devrait atteindre 25 % ou plus dès 2025, selon les prévisions.
Les automobilistes devront également s’adapter à un durcissement significatif du malus écologique, rendant de nombreux véhicules thermiques plus coûteux à l’achat.
Par ailleurs, le malus au poids, introduit en 2022, devient encore plus strict : le seuil descend à 1 600 kilogrammes, impactant notamment les voitures de type SUV et les véhicules haut de gamme.
Cette taxe environnementale vise à dissuader l’acquisition de véhicules lourds et polluants, tout en valorisant les modèles plus sobres. Le renforcement des seuils de malus incitera les consommateurs à privilégier des voitures compactes ou électriques pour éviter des surcoûts liés à la consommation excessive de carburant et aux émissions. Les consommateurs devront donc intégrer ces coûts supplémentaires dans leur stratégie d'achat. Dans de nombreux cas, le malus écologique peut représenter jusqu’à 15% du prix d'achat total, selon le modèle choisi. Ces surcoûts peuvent représenter une part importante du prix d'achat initial du véhicule.
A noter qu’à ce jour, le budget et la loi de finance n’étant pas voté, les modifications prévues pour 2025 ne s’appliqueront pas.
Avec la pression des réglementations, les voitures électriques continuent de gagner en popularité. Toutefois, certains consommateurs restent réticents. C’est pourquoi des dispositifs d’aide financière comme le bonus écologique ou la prime à la conversion sont prévus pour faciliter cette transaction, conformément aux nouvelles dispositions prévues par la loi sur le climat.
En 2025, le bonus écologique se réduira progressivement pour équilibrés les avantages obtenus avec ce type de véhicule. Il sera plafonné à 3 000 € pour les véhicules électriques et réservé aux ménages à faibles revenus. Les aides pour les voitures hybrides rechargeables disparaîtront presque totalement. Ces évolutions obligent les ménages à repenser leur gestion de finance pour l’achat de ces véhicules. Tout en prenant compte du pourcentage de réduction des aides au bonus et à la conversion appliqué chaque année.
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Le dispositif phare d'aide à la transition écologique, connu sous le nom de prime à la conversion a cessé d'exister depuis fin 2024. Cette subvention offrait aux conducteurs la possibilité de se débarrasser d'un véhicule ancien et pollueur pour un modèle neuf ou usagé moins polluant, avec l'avantage d'une aide financière importante. Son élimination représente une étape clé dans la politique gouvernementale, en redirigeant les initiatives vers d'autres dispositifs tels que le bonus écologique et les zones à faibles émissions (ZFE).
Ainsi, les consommateurs devront prévoir ces modifications lors de leurs décisions de remplacement de véhicules, en considérant le malus et les récentes contraintes écologiques.
Au second trimestre 2025, le gouvernement remettra en place le dispositif de leasing social pour faciliter l'accès aux véhicules électriques. Cette mesure permet aux ménages aux revenus modestes de louer une voiture électrique à des tarifs réduits. Cette aide ambitionne de démocratiser l’électrique tout en accélérant la transition écologique, en complément des bonus écologiques déjà en place. Les mensualités seront proposées à partir de 100 euros par mois. Elles peuvent inclure les frais d’entretien et d’assurance. Les conditions d’éligibilité seront cependant strictement encadrées, privilégiant les foyers modestes et les zones où les restrictions de circulation s’intensifient.
Dès 2025, le contrôle technique subira quelques changements pour mieux s’adapter aux enjeux environnementaux et de sécurité. Les véhicules devront passer des tests plus rigoureux pour mesurer leurs émissions polluantes, notamment pour les particules fines et les oxydes d’azote. Ce contrôle élargi inclura aussi une vérification accrue de l’état des batteries pour les véhicules électriques et hybrides. Les défaillances majeures liées aux systèmes électroniques embarqués seront également contrôlées de manière plus stricte.
Les sanctions en cas de non-conformité seront renforcées. Un risque d’immobilisation immédiate du véhicule en cas de dépassement des seuils d’émissions ou de sécurité critique sera possible. Ces évolutions valorisent les véhicules récents conformes aux normes, tout en augmentant les frais associés aux véhicules plus anciens. Ce durcissement vise à garantir une meilleure sécurité sur les routes et à limiter l’impact des voitures et autres véhicules polluants.
La sécurité sur la route et la surveillance des conducteurs progressent grâce à l'utilisation de radars de dernière technologie, capables d'identifier plusieurs infractions en même temps, comme :
- Manquement aux distances de sécurité entre les véhicules.
- Utilisation du téléphone en conduisant.
- Absence de port de la ceinture de sécurité.
De plus, pour intensifier le contrôle des routes principales, le nombre de radars fixes et mobiles sera accru. L'équipement prioritaire sera assuré dans des zones spécifiques telles que les autoroutes et les alentours des ZFE.
Cette année, plusieurs régions de France vont tester des réductions de la vitesse maximale autorisée. Ils se feront dans les zones urbaines avec une limitation possible à 30 km/h. Ceci a bien évidemment pour objectif de renforcer la protection des piétons et les cyclistes et de diminuer le nombre d'accidents.
Mais ce n'est pas tout ! Une vitesse réduite va également diminuer la pollution sonore causée par le trafic, surtout dans les centres-villes.
La qualité de vie des résidents urbains devrait donc être plus agréable. Si toutes ces expérimentations s'avèrent fructueuses, elles pourraient se généraliser à un plus grand nombre de villes.
Les limitations deviennent de plus en plus strictes dans les Zones à Faibles Émissions. Dès le mois de Janvier 2025, certaines grandes villes, telles que Paris, Lyon ou Marseille vont interdire à la circulation les véhicules de classe Crit'Air 3 ou plus, qui perdront de leur valeur.
Les propriétaires des véhicules concernés devront envisager d'acheter une nouvelle voiture neuve ou une occasion de Crit'Air 1 ou 2 pour continuer de circuler dans ces zones.
Le tarif des voitures neuves électriques et hybrides rechargeables pourrait connaître une hausse.
Les constructeurs vont en effet devoir répercuter la hausse des matières première et équipements. Ils vont devoir aussi intégrer dans leur coût leurs investissements de plus en plus importants.
Pour ce qui est des voitures à moteur thermique, elles seront confrontées à une hausse de prix plus importante due aux malus écologiques et au poids, ce qui rendra leur coût considérablement plus élevé.
Du côté des voitures d’occasion, la dynamique sera plus contrastée. Les modèles hybrides et électriques resteront très demandés, notamment dans les Zones à Faibles Émissions (ZFE), entraînant une augmentation de leur prix, plus ou moins importante selon les modèles.
Les véhicules classés Crit’Air 3 ou plus, exclus des ZFE, vont voir leur côte diminuer.
Après des hausses d’environ 4% en 2024, les primes d‘assurances vont à nouveau grimper en 2025. Il faut compter une augmentation de 4 à 6% pour l’année prochaine.
Les nouvelles restrictions imposées par les ZFE et les malus écologiques poussent de nombreux consommateurs à opter pour des véhicules électriques ou hybrides. Bien que ces derniers soient économiques en termes de coût d’utilisation, ils nécessitent des réparations spécifiques pour leurs batteries et équipements électroniques, ce qui peut faire augmenter significativement le coût de l’assurance.
L’intégration croissante de nouvelles technologies dans les véhicules, comme les systèmes d’aide à la conduite ou les capteurs pour la conduite autonome partielle, fait également grimper les coûts. Ce changement s’inscrit dans une révision globale des dispositifs d’assurance pour mieux couvrir ces véhicules modernes.
En 2025, l’entretien et la réparation des véhicules seront fortement influencés par la transition vers les technologies électriques et les nouvelles réglementations. Les véhicules électriques, bien que nécessitant moins de maintenance mécanique que leurs homologues thermiques (pas de vidange d’huile ou de remplacement de filtres), imposeront des réparations spécialisées, notamment pour leurs batteries et composants électroniques. Ces interventions, souvent coûteuses, nécessiteront des ateliers équipés et des techniciens formés, ce qui pourrait augmenter les délais et les tarifs de réparation.
Pour les véhicules thermiques, les exigences environnementales, comme le durcissement des contrôles techniques, pousseront les propriétaires à maintenir leurs voitures en parfait état pour respecter les seuils d’émissions.
Les nouvelles technologies embarquées présentes sur les véhicules comme les aides à la conduite ou les écrans connectés auront aussi un impact sur le secteur de la réparation. Les pannes liées à ces équipements sont de plus en plus fréquentes et de plus en plus chères.
La transition vers l’électrique ne peut se faire sans des infrastructures solides. Le gouvernement prévoit de déployer 100 000 nouvelles bornes de recharge publiques d’ici fin 2025. Ces efforts visent à encourager les automobilistes à envisager l’électrique comme une alternative viable, même dans les zones rurales où les infrastructures sont encore limitées.
En 2025, les tarifs réglementés de l’électricité connaîtront une baisse significative, apportant un soulagement aux ménages et aux utilisateurs de véhicules électriques. Pour les propriétaires de véhicules électriques, cette baisse aura un impact direct sur le coût des recharges à domicile, rendant l’électromobilité encore plus avantageuse par rapport aux véhicules thermiques. Elle devrait également encourager davantage d’automobilistes à envisager la transition vers l’électrique, renforçant ainsi la dynamique de décarbonation des transports. Cette diminution des prix pourrait cependant être partiellement compensée par la fin de la gratuité des recharges sur certains lieux, comme les entreprises ou espaces publics.
Dés 2025, les utilisateurs de véhicules électriques ne pourront plus le recharger gratuitement sur leur lieu de travail. Les entreprises seront désormais encouragées à mettre en place des bornes payantes ou à intégrer les coûts de recharge dans des forfaits spécifiques. Pour atténuer l’impact de cette mesure, certains employeurs envisagent de proposer des aides ou des abonnements avantageux à leurs salariés.
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L'année 2025 marque un tournant pour le secteur automobile. La durabilité, la sécurité et la modernité sont fortement mis en avant cette année. Les consommateurs de voiture devront privilégier des choix plus écologiques pour répondre aux nouvelles réglementations. Ces modifications devraient favoriser un futur plus écologique et plus sécurisé pour les conducteurs français.
Il reste beaucoup d’incertitudes quant à l’application des mesures en 2025. Si la baisse du bonus et la fin de la prime à la conversion sont déjà actées, il faudra attendre le vote d’un nouveau budget notamment pour le malus et le leasing social.